La Gazette du Centenaire

Livraison de avril 2023
Promenons-nous dans les premières expositions canines et voyons comment les éleveurs dénichent leurs chiens dans les Pyrénées …
1863
Exposition universelle des races canines au Jardin zoologique d'acclimatation du Bois de Boulogne, ouverte du 3 au 10 mai 1863. – Paris : au siège de la société, 1863.

EXPOSITION UNIVERSELLE DES RACES CANINES
AU JARDIN ZOOLOGIQUE D'ACCLIMATATION DU BOIS DE BOULOGNE.
Lorsqu'il y a un an, la Société impériale d'acclimatation et celle du Jardin zoologique d'acclimatation arrêtèrent qu'il serait fait une exposition universelle des races canines, elles prirent soin de préciser le caractère qu'elles entendaient donner à cette exposition (1). Ce n'était point un spectacle de curiosité, et encore moins un marché qu'on se proposait d'ouvrir ; on voulait, sous un point de vue autant scientifique que pratique, réunir une collection de Chiens aussi complète que possible, afin de distinguer les races pures, utiles ou d'agrément, et les croisements bons à conserver ; faire, en un mot, une étude et une révision générale de l'espèce ; de là le titre d'Universelle donnée à cette exposition.
Telle était aussi la signification de la nomination de M. de Quatrefages, vice-président de la Société impériale d'acclimatation, membre de l'Institut, professeur au Muséum, comme président de la commission chargée d'organiser cette exposition.
La commission s'occupa de donner à cette exposition la plus grande publicité. Des instructions qui en indiquaient les conditions furent partout répandues; des lettres furent adressées aux principaux veneurs de France et de l'étranger, à MM. les officiers de Louveterie et aux consuls de France dans les résidences les plus éloignées, pour les prier de prêter leur concours à l'œuvre des deux Sociétés d'acclimatation.
Malheureusement beaucoup de réponses apprirent qu'excepté en Angleterre et dans les pays civilisés de l'Europe, les races canines existantes n'offraient pas en général des caractères assez remarquables pour fixer l'attention, et ne formaient, presque toutes, que ces mélanges confus, résultats de croisements multipliés et sans choix, désignés sous le nom de Chiens de Rues! Ainsi, pour les Chiens, comme pour toutes les autres espèces d'animaux domestiques, on peut dire que le degré de civilisation d'un peuple se peut reconnaître au soin qu'il prend des animaux qui lui servent d'auxiliaires.
Au 20 avril, plus de 1000 Chiens étaient annoncés.
Une commission spéciale, sous la présidence du directeur adjoint, M. A. Geoffroy Saint-Hilaire, avait été chargée d'examiner et de choisir les Chiens qui seraient admis à être exposés.

Pendant trois jours, elle se livra à cet examen avec le plus grand soin et la plus grande activité ; huit cent cinquante Chiens seulement furent reçus.
Ces Chiens furent disposés en quatre catégories et en trente deux classes, suivant un programme (voy. p. 86) publié à l'avance et rédigé, après de longues recherches, par la commission d'admission. L'ensemble de l'exposition, qui se déployait en longueur dans la grande allée du Jardin, occupait 1800 mètres.
Un jury composé de quatre commissions, suivant les catégories établies, se livra pendant quatre jours à l'examen des Chiens exposés, et répartit les récompenses, ainsi qu'on le verra dans les rapports et le programme que nous donnons à la fin de cette notice.
Le 11 mai, la distribution des prix eut lieu, en présence d'une nombreuse et brillante assemblée, sous la présidence de M. de Quatrefages; M. Drouyn de Lhuys, Ministre des affaires étrangères et président de la Société impériale d'acclimatation, assistait à cette solennité. Plusieurs grandes administrations et quelques particuliers avaient voulu contribuer, par leurs dons, à augmenter l'importance des récompenses.
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Voyez Bulletin de la Société impériale d'acclimatation, décembre 1862. — Rapport du directeur et Programme de l'exposition
Pour la 1ère classe des chiens de berger, il est difficile de savoir si les chiens récompensés ont un lien avec nos pyrénéens

On y trouve le nom de M. Chouippe récompensé pour 2 chiens des Pyrénées Pacha et Brahma.

EXPOSITION UNIVERSELLE DES RACES CANINES
AU JARDIN ZOOLOGIQUE D'ACCLIMATATION DU BOIS DE BOULOGNE.
RÈGLEMENT.(*)
ARTICLE 1er. — L'Exposition sera ouverte au public, du dimanche 3 mai 1863, à 9 heures du matin, au dimanche suivant, 10 mai, à 6 heures du soir.
Elle comprendra les Chiens présentés de toutes les parties du monde, qui auront été admis par une Commission nommée à cet effet par les Conseils d'administration des deux Sociétés.
ART. 2. — Les exposants devront faire savoir au directeur du Jardin d'acclimatation, avant le 1er avril 1863, le nombre, le sexe, la race et l'âge des animaux qu'ils se proposeront d'envoyer.
Aucune demande, après cette époque, ne sera admise.
Les Chiens devront être rendus francs de port au Jardin, au plus tard le 30 avril, à 3 heures, munis d'un collier et d'une chaîne de lm,60 au moins, en bon état, sous peine de ne point être admis.
Les Chiens devront être adressés, par grande vitesse, à M. le directeur du Jardin d'acclimatation du bois de Boulogne, à Paris. Ceux qui ne seront pas accompagnés devront être placés dans des caisses ou dans des paniers, de façon que leur voyage d'aller et de retour puisse se faire sans aucun risque de perte ni d'accident (1).
Passé le 30 avril, 3 heures, aucun chien ne sera plus reçu.
Tout Chien que la Commission d'admission refuserait de laisser figurer à l'Exposition sera immédiatement renvoyé au propriétaire et à ses frais.
Les animaux admis ne pourront, sauf le cas de maladie, être retirés avant la clôture de l'Exposition.
Après la clôture, il est accordé, pour les retirer, un délai de cinq jours. Ce délai expiré, les Chiens qui n'auraient pas été retirés seront vendus, aux enchères publiques, par le ministère d'un commissaire-priseur, et le prix de vente sera tenu à la disposition des propriétaires, défalcation faite des frais occasionnés par les animaux pendant leur séjour au Jardin d'acclimatation.
Par exception, les Chiens d'appartement pourront être retirés, chaque soir, par leurs propriétaires, â la condition de les ramener, chaque jour, avant 10 heures du matin.
ART. 3. — Les soins et la nourriture des animaux, pendant toute la durée de leur séjour au Jardin d'acclimatation, seront à la charge des exposants.
Pour ceux des exposants qui en feraient la demande, la direction se chargera de ces frais, au prix de 50 centimes par jour pour chaque chien ; mais elle ne répondra d'aucune mort ou perte, ni d'aucun accident, quelle qu'en soit la cause. Le service des animaux devra être terminé, tous les jours, avant 9 heures du matin.
ART. 4. — Les animaux seront exposés dans des locaux établis des trois manières suivantes :
• 1° Les Chiens de luxe et d'appartement (petites Levrettes, Carlins, King-Charles, Bichons, etc.) seront isolément, dans des compartiments d'un mètre en tous sens, couverts par une tente, et clos par des planches, excepté sur le devant, qui sera grillagé.
• 2° Les meutes et parties de meutes de Chiens courants seront sous des tentes, dans des enclos de 32 mètres superficiels, où se trouveront des bancs de chenil élevés au-dessus du sol.
• 3° Les autres Chiens seront sur des estrades de bois, et attachés selon la méthode anglaise, de deux en deux mètres, de façon qu'ils ne puissent jamais s'atteindre, tout en jouissant d'une liberté relative. Ces estrades seront couvertes de tentes auxquelles pourront être adaptés des rideaux.
ART. 5. — Pour faciliter aux exposants la vente des animaux exposés, la ' direction, sur la demande qui lui en sera adressée, fera insérer dans le catalogue de l'Exposition le prix demandé par le vendeur.
Les exposants pourront en outre s'entendre avec la direction pour la vente et la livraison des animaux exposés, ainsi que pour le recouvrement du prix de vente.
Après la clôture de l'Exposition, et sur la demande exprimée avant cette clôture par les exposants, il sera fait, par le ministère d'un commissaire priseur, une vente aux enchères des animaux qu'ils désireraient vendre.
ART. 6. — Une carte d'entrée gratuite, exclusivement personnelle, sera remise à chaque exposant ou à son représentant, par la direction du Jardin. En cas d'abus, cette carte pourra être retirée.
ART. 7. — Des primes en argent, des médailles d'or, d'argent et de bronze, et des objets d'art, seront décernés comme récompenses, le 6 mai, sur le rapport d'un jury nommé par les Conseils d'administration des deux Sociétés. Les animaux appartenant au Jardin d'acclimatation ne prendront point part au concours.
ART. 8. — L'organisation et la surveillance de l'Exposition sont placées sous l'autorité du directeur du Jardin d'acclimatation.
-
Les chemins de fer oui accorda une réduction de moitié sur le prix de transport des chiens placés dans des caisses ou dans des paniers.
(*) Bulletin de la Société zoologique d'acclimatation, tome 10, année 1863, p. 239-240
Source gallica.bnf.fr
1904
SOCIETE CENTRALE POUR L'AMELIORATION DES RAGES DE CHIENS EN FRANCE
EXPOSITION CANINE DE 1904
RECOMPENSES (*)
PREMIER GROUPE
Juge : M. Emmanuel Boulet
Chiens de garde et d'utilité
Prix spéciaux attribués à la 1ère division du 1er groupe
Prix d'honneur offert, par le Président de la République, à décerner au plus beau lot de chiens de garde et d'utilité.
Et 1er Une médaille d'or offerte par le Ministère de l'Agriculture au nom du Gouvernement delà République sera attribuée au propriétaire français du plus beau lot de chiens de Beauce on de Brie, exposé et élevé par lui.
47, 48, 49, 50, 54, 55, 56, 68, à M. Eugène Thome.
2e Une médaille d'or offerte par le Ministère de l'Agriculture au nom du Gouvernement de la République sera attribuée au propriétaire français du plus beau lot de chiens de garde de la première division
22, 23, 28, 29, 31, à M. Dretzen.
3e Une médaille d'argent grand module accordée par le Ministère de l'Agriculture au nom du Gouvernement delà République sera attribuée au propriétaire français de la plus chienne de Beauce. 80. Vigilante, à M. Thierry.
4e Une médaille de vermeil offerte par le Ministère de l'Agriculture au nom du Gouvernement de la République sera attribuée au propriétaire français de la plus belle chienne de Brie. 50. Cyrano, à M. Eugène Thome.
5e Une médaille de vermeil offerte par le Ministère de l'Agriculture au nom du Gouvernement de la République sera attribuée an propriétaire français de la plus belle chienne de Brie. 53. Polka de Montjoye, à Mlle G. Savaut.
6e Une médaille d'argent offerte par le Ministère de l'Agriculture au nom du Gouvernement de la République sera attribuée au propriétaire français du plus beau chien de Beauce. 72. Brissac, à M Pays.
7e Médaille de vermeil offerte par le Club français du Chien de Berger dans les mêmes conditions que ci-dessus, à un sujet de la race de Beauce. 79. Fanchon, à M Triboulet.
PREMIÈRE DIVISION
Dogues français, chiens de montagne
1er Concours : Dogues de races françaises à masque noir (Chiens)
1er prix : Médaille de vermeil. 7. Yousouf, à M. Faguet.
2e prix : Médaille d'argent. 8. Taurus à M. Faguet.
3e prix : Médaille de bronze. 11. Turc, à M. Langlade.
2e Concours : Dogues de races françaises à masque noir. (Chiennes)
1er prix : Médaille de vermeil. 13. Carmen, à M. Freppel.
2e prix : Médaille d'argent. 12. Djanine, à M. Faguet.
3e Concours : Dogues de races françaises à masque rouge (Chiens)
1er prix : Médaille de vermeil. 18. Bob, à M. Devauchelle.
2e prix : Médaille d'argent. 17. Porthos, à M. Sourd.
4e Concours : Dogues de races françaises à masque rouge (Chiennes)
1er prix : Médaille de vermeil. 19. Rita, à M. Faguet.
2e prix : Médaille d'argent. 20. Gitane, à M Maucourt.
5e Concours : Chiens de montagne de variétés diverses françaises ou étrangères. (Chiens)
1er prix : Médaille de vermeil. 23. Champion Birouk, à M Th. Dretzen.
2e prix : Médaille d'argent. 21. Néro, à M. de Ranch fils
5e Concours bis : Chiens de Léonberg. (Mâles)
1er prix : Médaille de vermeil 37. Néro, à M. Morisson.
2e prix : Médaille d’argent. 30. Konig, à l'English Dog's Kennel.
6e Concours : Chiens de montagne de variétés diverses françaises ou étrangères. (Chiennes)
1er prix : Médaille de vermeil. 30. Aimée, à M. Th. Dretzen.
2e prix : Médaille d'argent. 28. Diane, à M. Th. Dretzen.
6e - Concours bis : Chiens du Leonberg. (femelles)
2e prix : Médaille d'argent 39. Flora, à M. Morisson.
Chiens de berger français
7e Concours : Chiens de berger de la Brie, gris noir, ardoise ou noir parsemé de quelques poils blancs. (Chiens)
1er prix : Médaille de vermeil. 50. Cyrano, à M. Eug, Thome.
2e prix : Médaille d'argent. 41. Faraud de Gourdon, à M. L. Adenis.
8e Concours : Chiens de berger de la Brie, gris noir, ardoisé, ou noir parsemé de quelques poils blancs (Chiennes)
1er prix : Médaille de vermeil. 53. Polka de Montjoye, à Mlle J. Bavault.
2e prix : Médaille d'argent. 54. Musette, à M.. Eug. Thome.
9e Concours : Chiens de berger de la Brie, gris fauve, gris fer et fauves (Chiens)
1er prix : Médaille de vermeil. 61. Moustache V de Montjoye, à M. L. Leys.
2e prix : Médaille d'argent. 60. Gamin, à M. L. Leys.
10e Concours : Chiens de berger de la Brie, gris fauve, gris fer et fauves. (Chiennes)
1er prix : Médaille de vermeil. 60. Marquisita de Monjoye, à Mlle E. Raoul-Duval.
2e : Charmante, à M. Eug Thome.
11e Concours : Lots d'élevage d'au moins 3 chiens ou chiennes de Brie, âgés de plus de 10 mois, appartenant au même exposant.
1er prix : Médaille de vermeil. Lot, présenté par M. E. Thome.
12e Concours : Chiens de berger de la Beauce, noirs avec ou sans taches feu ou fauves à la tête et aux pattes. bas rouges. (Chiens)
1er prix : Médaille de vermeil. 72. Brissac à M. Fays.
2e prix : Médaille d'argent. 79. Fanchon, à M. Triboulet.
13e Concours : Chiens de berger de la Beauce noirs avec ou sans taches fou ou mauves à la tête et aux pattes, bas rouges. (Chiennes)
1er prix : Médaille de vermeil. 80. Vigilante, à M. A. Thierry.
(*) Le Chenil : journal des chasseurs et des éleveurs : avec le Stud book continental des races canines / Léon Crémière, directeur. Livraison du 2 juin 1904.- p. 256-257. (Source Gallica-Bnf)

23 [n ° du chien] Birouk, chien des Pyrénées à M. Dretzen, né en août 1901, blanc, tête tachée orange et gris, déclaré champion Paris 1904 : [photographie de presse] / [Agence Rol] 1904
Source gallica.bnf.fr
En-dessous, le même chien classifié de Saint-Bernard (!) en 1907

Champion Birouk Zaïlea, Saint-Bernard hors concours [exposition canine 1907] : [photographie de presse] / [Agence Rol] 1907 / Auteur Agence Rol. Agence photographique (commanditaire)
Source gallica.bnf.fr
L’article associé à la photographie de l’Agence Rol datée de 1907 publié dans la Revue « Armes et Sports » du 30 mai 1907
Et oui, pour les photographies, toujours la confusion entre les Chiens des Pyrénées et les Saint-Bernard !

Source gallica.bnf.fr
1907
NOUVELLES (*)
L'Exposition Canine aux Tuileries
La trente-septième exposition canine a été inaugurée, vendredi dernier à trois heures, sous la présidence du prince de Wagram. assisté du comte de Bagneux, du vicomte de Montsaulnin, du comte de Germigny.
Beaucoup de monde, malgré le froid assez vif ; des mondaines et des sportsmen.
Les chiens, dans les boxes grillagés, bondissent, avec des abois tumultueux, gémissent d'avoir perdu leurs maîtres ou s'allongent, dans un demi-sommeil, sur la paille ou sur les coussins.
Voici d'abord les meutes : en tout, dix-sept : Gascons saintongeois blancs et noirs ; Briquets d'Artois ; Griffons vendéens ; Bassets d'Artois et vendéens ; Beagles sautillants, la queue en trompette et le nez en l'air...
Puis, les chiens engagés individuellement : Dogues français et anglais. Danois et Allemands, le museau ridé, les yeux exorbités ; Terre-neuve, Saint-Bernard énormes, trapus, les yeux injectés de sang ; Chiens de montagne, jaune d'or ou blanc comme des glaciers ; Bull-dogs à la mine renfrognée...
Les Chiens de berger, de Beauce et de Brie ; les Fox Terriers, à poil ras et à poil dur ; les Chiens de chasse, Chiens courants ou Chiens d'arrêt ; les Braques allemands, de l'Ariège, du Bourbonnais ; les Braques bleus d'Auvergne ; les Deerhounds ; les Greyhounds ;
les grands et longs Lévriers russes, bâillant d'ennui ; les Grillons à poil dur ; les Pointers: les Setters ; les Setters-Gordons ; les Spaniels et les Cockers ; les Epagneuls de Pont-Audemer; les Danois aux yeux clairs; toutes les races sont représentées.
Dans une tente spéciale, tapis dans des cages minuscules, gîtent les petits Chiens d'appartement, que viennent visiter leurs maîtresses ; Carlin, la tète appuyée nonchalamment sur un coussin de soie; Caniche aux fines moustaches; Levrette agitant ses sonnettes d'or ; Loulou poméranien, allongé sur un sofa, dans un décor jaune serin ; Havanais ; Maltais ; Papillons ; Toy-Terrier, noir et feu ; Boules gras et luisants ; Milord, Terrier brabançon ; Pipo, Grillon belge ; Max, Terrier allemand ; Rubis, Loulous multicolores, Yorshire aux poils traînants, et les inénarrables pékinois et japonais au front large et bombé, aux yeux énormes, épanouis et ronds, semblables à des pelotes d'épingles...
Un salon de peinture et de sculpture canines s'ouvre dans l'Exposition. On compte beaucoup de scènes de chasse et pas mal de portraits de Chiens, comme cela se doit.
Nous publierons la liste des principales récompenses.
(*) Le Chenil : journal des chasseurs et des éleveurs : avec le Stud book continental des races canines / Léon Crémière, directeur. Livraison du 23 mai 1907. – p. 244.
Source gallica.bnf.fr
SOCIETE CENTRALE POUR L'AMELIORATION DES RAGES DE CHIENS EN FRANCE
EXPOSITION CANINE DE 1904
RECOMPENSES
PREMIER GROUPE
Juge : M. Emmanuel Boulet
Prix spéciaux
1er Médaille d'or offerte par le Ministère de l’Agriculture, au nom du Gouvernement de la République, pour être attribuée au propriétaire du plus beau lot de Chiens de garde de la première division.
16, 19, 17, 23, 28, à M. Dretzen.
2e Médaille d'or offerte par le Ministère de l'Agriculture, au nom du Gouvernement de la République, pour être attribuée au propriétaire français du plus beau lot de Chiens de Beauce ou de Brie, exposé et élevé par lui. 49, 50, 55, 61, à Mme Victor Thomas.
3e Médaille de vermeil offerte par le Ministère de l'Agriculture, au nom du Gouvernement de la République, pour être attribuée au propriétaire français de la plus belle Chienne de Brie.
55 Lancier, à Mme Victor Thomas.
4° Médaille de vermeil offerte par le Ministère de l'Agriculture, au nom du Gouvernement de la République, pour être attribuée au propriétaire français de la plus belle Chienne de Brie.
52 Moïna de Montjoie. à Mlle Raoul-Duval.
5° Médaille d'argent offerte par le Ministère de l'Agriculture, au nom du Gouvernement de la République, pour être attribuée au propriétaire français du plus beau Chien de Beauce.
69 Parfait de la Villeneuve, à M. Caillette.
7e Prix de 50 francs offert par le Club français du Chien de berger au plus beau Chien de Brie.
55 Lancier, à Mme Victor Thomas.
9° Prix de 50 francs offert par le Club français du Chien de berger au plus beau Chien de Beauce.
09. Parfait de la Villeneuve, à M. Caillette.
10e Prix de 25 francs offert par le Club français du Chien de berger à la plus belle Chienne de Beauce.
82. Bergère, à R. Verlinde.
11e Prix de 50 francs offert par le Club français du Chien de berger au propriétaire du plus beau lot de Chiens de Brie ou de Beauce élevés par lui et faisant partie de son lot.
19 50, 55, 01, à Mme Victor Thomas.
PREMIÈRE DIVISION
Dogues français. Chiens de montagne
1er Concours : Dogues de races Françaises à masque noir (Chiens).
1er prix : Médaille de vermeil. 4. Vidoc, à Mme Ricard.
2e prix : Médaille d'argent. 6. Bostock, à M. Mesureur.
2e Concours : Dogues de races Françaises à masque noir (Chiennes).
1er prix : Médaille de vermeil (non décerné).
2e prix : Médaille d'argent. 8. Carmen, à M. Freppel.
3e Concours : Dogues de races Françaises h masque rouge (Chiens).
1er prix : Médaille de vermeil (non décerné).
2e prix : Médaille d'argent (non décerné)
4e Concours : Dogues de races françaises à masque rouge (Chiennes).
1er prix : Médaille de vermeil (non décerné).
2e prix : Médaille d'argent. 10. Almée, à M Sourd.
5e Concours : Chiens de montagne de variétés diverses, françaises ou étrangères (Chiens).
1er prix : Médaille de vermeil. 16. Fracuesarou Zaïlea, à M. Dretzen.
2e prix : Médaille d'argent. 19. Dom Blas Zaïlea, à M. Dretzen.
3e prix : Médaille de bronze. 17. Fachon Zaïlea, à M. Dretzen.
6e Concours : Chiens de montagne, de variétés diverses, françaises ou étrangères (Chiennes).
1er prix : Médaille de vermeil. 23. Aimée Zaïlea, à M. Dretzen.
2e prix : Médaille d'argent. 27. Bianca, à M. G. Rabeau.
6e Concours bis : Classe de champions pour chiens de montagne
Prix unique : Médaille de vermeil. 26. Champion Birouk Zailea. à M. Dretzen.
7e Concours : Léonbergs (Chiens).
1er prix : Médaille de vermeil. 33. Sultan, à l’English Dog's Palace Kennel.
2e prix : Médaille d'argent. 32. Marko I, à l'Elevage de Bièvres.
8e Concours : Léonberg (Chiennes).
1er prix: Médaille de vermeil. 38. Lina, à l'English Dog's Palace Kennel.
2e prix : Médaille d'argent (non décerné).
Chiens de berger Français
9e Concours : Race de Brie, noir ardoisé ou noir parsemé de quelques poils blancs et gris foncé (Chiens).
1er prix : Médaille de vermeil. 47. Capitaine du Gourdon, à M. L. Adenis.
2e prix : Médaille d'argent, 45. Capitaine, à M. Bouju
10e Concours : Race de Brie, noir ardoisé ou noir parsemé de quelques poils blancs et gris foncé (Chiennes).
1er prix : Médaille de vermeil. 52. Moina de Montjoye, à Mlle Raoul-Duval.
2° prix : Médaille d'Argent. 50. Gavotte de Bazincourt, à Mme Victor Thomas.
11e Concours : Race de Brie, gris fer, gris clair, gris blanc, fauve et gris fauve (Chiens).
1er prix : Médaille de vermeil. 55. Lancier de Bazincourt, à Mme Victor Thomas.
2e prix : Médaille d'argent. 54. Viki de la Hulpe, à M. Lamarque.
12e Concours : Race de Brie, gris fer, gris clair, gris blanc, fauve et gris fauve (Chiennes).
1er prix : Médaille de vermeil. 67. Lisette, à M. Gallot.
2e prix : Médaille d'argent. 63. Mistinguette à M. Balais.
13e Concours : Lots d'élevage d'au moins trois chiens ou chiennes de Brie, âgées de plus de 10 mois, appartenant au même exposant.
1er prix : Médaille de vermeil. 49, 50, 55, 61, à Mme Victor Thomas.
2e prix : Médaille d'argent (non décerné).
14e Concours : Race de Beauce noir, avec ou sans taches feu ou fauve à la tète et aux pattes
(bas rouges) (Chiens).
1er prix : Médaille de vermeil. 09. Parfait de la Villeneuve, à M. Caillette.
2e prix : Médaille d'argent. 68. Brissac, à M. Cailles.
15e Concours : Race de Beauce noirs, avec ou sans taches feu ou fauves à la tète et aux pattes (bas rouges) (Chiennes).
1er prix : Médaille de vermeil. 82. Bergère, à M. Verlinde.
2e prix : Médaille d'argent. 81. Lisette, à M. Bisig.
17e Concours : Race de Beauce, fauve gris, et gris avec taches noires (Chiens).
1er prix : Médaille de vermeil (non décerné).
2e prix : Médaille d'argent. 84. Pyrame à M. Germain Viguier.
18e Concours : Race de Beauce; fauves, gris et gris avec taches noires (Chiennes)
1er prix: Médaille de vermeil (non décerné).
2e prix : Médaille d'argent (non décerné).
19e Concours : Lots d'élevage d'au moins trois chiens ou chiennes de Beauce, âgés de plus de l0 mois, appartenant au même exposant.
1er prix : Médaille de vermeil.71, 72,73, à M. Adenis.
2e prix : Médaille d'argent (non décerné).
(*) - Le Chenil : journal des chasseurs et des éleveurs : avec le Stud book continental des races canines / Léon Crémière, directeur. Livraison du 30 mai 1907. – p. 255-256.
Source gallica.bnf.fr
1908. L’élevage « Zaïlea » de Théodore DRETZEN à l’exposition canine des Tuileries

PARIS DOG SHOW OPENS IN TUILERIES GARDENS IN BRILLIANT WEATHER
[…] M. Fallières arrived at the show at four o’clock. He was accompanied by M. Ruau, Minister of Agriculture, and Was received by Comte de Montsaulnin, Vicomte de Montsaulnin, Comte Clary and a group of vice-presidents of the association. The President of the Republic at once commenced a thorough inspection of the exhibition. He first visited the pens of the sporting dogs and, as a keen sportsman, naturally took much interest in them. From this part of the exhibition M. Fallieres went to the toy section and then returned to the judging ring, where judging was in full progress. Just as M. Fallieres reached one of the rings the judges were examining a group of twenty Pyrenean dogs exhibited by M. Dietzen [Dretzen]. They are a splendid lot of animals and entered for the championship prize given by the President himself. One of the judges indicated to M. Fallières that he had before him the probable winners of his trophy. […]
Source gallica.bnf.fr






Le Président Fallières salué par le juge.




Pyrénées et océan : organe des stations thermales et des bains de mer desservant tout le littoral et la chaîne des Pyrénées, chronique mondaine du baigneur et du touriste. Livraison du 28 juin 1908.
CAUTERETS
Le Syndicat d’Initiative de Cauterets-Attractions, avec son activité habituelle étudie la mise au point du très beau programme de fêtes et d’attractions que nous avons publié dès le mois d’octobre dernier. Les dates sont arrêtées et les diverses commissions sont à l’oeuvre pour que le succès continu à récompenser le zèle de ces dévoués commissaires du comité de direction.
L’Assemblée générale annuelle prochaine trouvera tous les plans et projets solidement documentés, et les souscripteurs du syndicat n’auront plus qu’à ratifier les décisions du bureau.
Dores et déjà l’Exposition canine, sons le patronage du Pastour-Club pour l’amélioration et la conservation du chien des Pyrénées, est organisée.
A ce propos nous sommes heureux de constater le très gros succès qu’a obtenu à l’Exposition canine de Paris le Chien des Pyrénées. M. Dretzen qui a son chenil à Bois-Colombes, près Paris, a pu présenter au jury un lot de 12 chiens ou lices des Pyrénées, dont plusieurs échantillons étaient déjà « Champions », et ce merveilleux ensemble d’animaux a valu a M. Dretzen et à Mme Dretzen les bravos enthousiastes des spectateurs et, outre les premières récompenses, le Prix du Président de la République attribue au plus beau lot de chiens français.
M. Dretzen, qui est un ami du D' Meillon (le promoteur avec M. le Sénateur Pédebidou de ces expositions de chiens des Pyrénées, pour la conservation de la race) a parcouru les Pyrénées l’an dernier en charrette anglaise, et sur les indications qui lui ont été données, a ajouté à son chenil de Bois-Colombes les plus beaux échantillons de la race qu’il a pu trouver et acheter dans les Pyrénées.
Une démarche du Pastour-Club de Cauterets et de son Président M. le Comte de la Chevrolière, devait décider M. Dretzen à venir à Cauterets, à la prochaine exposition canine, avec les deux « Champions » de son chenil mâle et femelle, de façon à comparer ses champions avec les belles lignes types des chiens des Pyrénées que les efforts du « Pastour-Club » viendraient fixer. Nous savons que M. Dretzen accepterait.
Source gallica.bnf.fr

La Chasse illustrée : journal des plaisirs de la ferme et du château. Livraison du 12 janvier 1912
Journal de Cauterets : médical, scientifique et littéraire... ["puis" gazette des étrangers : chroniques, échos mondains, nouvelles, théâtres, récits d'excursions, hydrologie médicale, liste complète des étrangers..."puis" organe hebdomadaire d'intérêt local : mondain, médical, artistique, publiant pendant la saison thermale la liste officielle des étrangers]. Livraison du 9 juillet 1908.
Le Chien des Pyrénées
Le 2 Août 1903 eut lieu à Cauterets la première Exposition Canine organisée par le Comité « Cauterets-Attractions ».
A cette époque, et dans ce même journal, nous publiâmes une série d’articles tendant à démontrer ce qu’avait été le «Chien des Pyrénées», ce qu’on en avait fait, ce qu’on en faisait encore, et ce qu’il était à cette époque.
Nous signalions que les éleveurs ne surveillaient pas assez la conservation de cette race, nous protestions contre leur façon de faire et nous terminions ainsi :
« Il en est du Chien des Pyrénées comme de toutes les races peu surveillées et qui tendent à s’éteindre : les phénomènes d’impureté du sang et d’atavisme s’accentuent de plus en plus, un type nouveau s’est substitué à l'ancien type et aujourd’hui sont très rares les sujets chez lesquels on rencontre encore les signes incontestables de la pureté de race, de cette race qui jadis faisait l’admiration de nos pères tant par la majesté de ses types que par les qualités de son caractère.
» Rares aussi les vrais connaisseurs de la vraie race et très nombreux sont ceux qui, trop facilement, qualifient de Chien des Pyrénées le produit d’un chien du St-Bernard avec une lice quelconque ayant du sang de Pyrénéen dans les veines. » Aucune erreur n’est pourtant possible si on étudie tant soit peu cette race. Mais c’est l’étude qui en est difficile, car elle doit se faire sur les lieux d’origine et sur une multitude de sujets rapprochés les uns des autres... »
Enfin, dans un autre article, après avoir fait connaître les raisons qui ont amené les éleveurs montagnards à ne pas surveiller la conservation de la race, nous disions :
« Peut-on réagir contre pareil état de choses ? Guère, sans doute, tant que les acheteurs feront preuve de trop de confiance envers les vendeurs peu scrupuleux, tant qu’ils n’exigeront pas au moment de la vente la remise d’un pedigree délivré par le «Club du Chien des Pyrénées», et enfin tant que les membres des jurys d’expositions canines n’étudieront pas de plus près les caractères de la race et qu’ils attribueront des premiers prix, des médailles d’or à des sujets sans origine, encourageant ainsi l’éleveur à vivre dans l’erreur et récompensant des fautes commises.
» Si le contraire se faisait, nous verrions sous peu de temps notre belle région se repeupler de ces beaux types de chiens blancs comme les glaciers, robustes et trapus comme les ours, majestueux comme nos hauts sommets et affectueux et dociles comme les montagnards...»
Notre voix ne fut guère entendue, mais cependant nos articles portèrent leur fruit, puisque en mars 1907 ils provoquèrent la visite dans les Pyrénées de deux grands connaisseurs et admirateurs de cette race, M. Dretzen, propriétaire du chenil Zaïlea, de Bois Colombes, et de M. le comte Henri de Bylandt, auteur de plusieurs ouvrages sur les races canines, et membre du jury dans les principales expositions.
Avec ces Messieurs nous nous livrâmes à une minutieuse enquête sur le Chien des Pyrénées, ses origines, ses caractères, ses qualités et ses défauts.
Pour faire connaitre le résultat de notre travail nous publions ci-dessous le procès-verbal qui fut dressé à Argelès, Hôtel de France, le 23 Mars 1907. En voici la teneur.
« Nous étant rendus dans les régions Pyrénéennes de Pau, Bagnères de Bigorre, Bagnères de Luchon, Tournay, Lourdes, Gavarnie, Cauterets et Argelès-Gazost à l’effet de contrôler sur place les caractères principaux et particuliers qui constituent la race pure du Chien des Pyrénées, et après nous être livrés à une enquête et à un minutieux examen de tous les sujets qui nous ont été signalés ou que nous avons pu rencontrer au cours de nos périgrinations,
» Certifions et attestons :
» Que le berceau de cette race est Argelès-Gazost ; que là seulement on rencontre encore des types parfaits de la race pure,
» Qu’il y a cependant lieu de mettre en garde les amateurs contre les affirmations erronées de la presque généralité des éleveurs » Et que l’unique garantie à laquelle les amateurs doivent toujours avoir recours est l’attestation du «Club du Chien des Pyrénées», dont le Siège Social est à Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées, Club qui dans toute la région est le seul connaissant à fond les caractères principaux et particuliers de cette race, et qui n’admet l’inscription d’un sujet sur ses registres qu’après l’accomplissement de certaines formalités indispensables pour contrôler la pureté d’une race. »
En foi de quoi nous avons dressé et signé la présente attestation pour servir et valoir en toute circonstance. »
A Argelès-Gazost, Hôtel de France, le 23 Mars 1907.
« Cte H. DE BYLANDT, TH. DRETZEN,
E. BYASSON. »
En même temps, nous déterminions d’une façon précise ce que devait être le Chien des Pyrénées, de façon à bien pénétrer les éleveurs de ce qu’ils devaient rechercher et éviter dans les sujets, car avec Tristesse nous avions constaté l’impureté de race dans la généralité des types qui nous avaient été présentés.
M. de Bylandt publiait du reste quelque temps après une série d’articles dans le journal Chasse et Elevage, et voici ce qu’il disait relativement aux sujets rencontrés à Cauterets.
« Descendus à l’hôtel d’Angleterre, afin de voir les chiens de l’hôtel Gassion appartenant au Dr M. (du grenier de l’écurie on a accès dans les montagnes), où nous trouvons le mâle «Raillère» accompagné de trois de ses rejetons ; la chienne était morte.
» Ce chien, nonobstant les premiers prix remportés, ne nous convenait pas du tout, il a la tête beaucoup trop forte, beaucoup trop St-Bernard, et il est bien fâcheux qu’on l’emploie comme étalon ; ses jeunes étaient mieux, tenant certainement plus de la mère que, sur photographie, nous avons trouvée plus typique que le mâle.
» Au déjeuner, on nous annonça que plusieurs guides désiraient nous montrer leurs chiens ; et vraiment, une quinzaine de bêtes nous attendaient à la porte. Mais quel méli mélo ! à part deux chiennes appartenant au guide B le tout ne valait pas grand’chose. Comme nous exhibions différentes photographies achetées, un des guides s’écria : « Mais c’est moi, avec mon chien, qui est mort il y a quelques mois, et voici ses deux filles ! »... C’étaient les chiennes de B qui étaient les meilleures.
» Il fut pris un instantané de ce groupe. Sur ces entrefaites un monsieur s’était approché avec un nouveau chien des Pyrénées, un chien ayant du type, quoique n’étant pas encore parfait. Le propriétaire proposa d’aller chez lui, voir sa collection de photographies de chiens de montagne ; nous le suivîmes jusque chez lui et il nous montra la copie d’une lettre reçue plusieurs années auparavant et timbrée de Bois-Colombes (signature illisible). « Messieurs, nous dit-il, je m’en tiens aux points mentionnés dans cette lettre en faisant mon élevage ! » Et après examen plus détaillé ; Monsieur Dretzen reconnut une lettre écrite par lui et donnant les points tirés d’un des ouvrages kynologiques publiés par nous. C’était une bien curieuse coïncidence!
» Parmi les chiens des guides il y avait trois petits chiots et l’éleveur nous donna l’assurance que ces chiens étaient maintenant « invulnérables » car ils avaient fait la maladie, disait-il... Nous n’avons pas coupé dans le pont. »
L’extrait de cette enquête publiée dans les journaux Belges, Français, Hollandais et Allemands devrait vous faire ouvrir les yeux et appeler toute votre attention, éleveurs Montagnards. En conservant des chiens impurs, et en les vendant comme purs Pyrénéens, vous portez un double coup dont vous êtes appelés dans un avenir très prochain à subir les dures conséquences. Vous perdez une race d’abord, et la confiance ensuite.
Le « Club du Chien des Pyrénées » fait tous ses efforts pour enrayer cet état de choses; allez puiser chez lui de sages conseils, et demandez votre admission comme membre. C’est à lui et à M. Dretzen que vous devez que la race Pyrénéenne a remporté en 1907 et 1908 à l’Exposition de Paris tous les premiers prix, le Grand prix du Ministère de l’Agriculture, celui du Président de la République, avec Fracuessaron, Dom Blas, Fachon, Estaubée etc., etc., originaires de l’arrondissement d’Argelès.
C.C. P.
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« L’Eleveur », annonce du 12 septembre 1915
Journal de Cauterets : médical, scientifique et littéraire... Livraison du 15 août 1909
PUBLICATION NOUVELLE
Sous le titre « Le Chien des Pyrénées », M. Byasson, Président du « Club du chien des Pyrénées » à Argelès-Gazost, vient de publier une brochure qui arrive à son heure, qui intéresse particulièrement notre région et que tous les amateurs de sujets de cette race seront heureux de posséder. En effet, jusqu’à ce jour les opinions n’étaient pas nettement fixées sur les qualités et défauts de ce type de chien, dont peu d’éleveurs s’étaient occupés, rien n’ayant été publié le concernant. Ces opinions variaient, et bien embarrassés devaient être, les amateurs désirant acquérir des sujets. Actuellement les erreurs ne sont plus possibles, la publication de M. Byasson étant très précise sur les origines de ce type de chien, sur le berceau de sa race, sur ces moeurs, caractère, qualités et défauts, sur son élevage, ses maladies et le moyen de les combattre efficacement. Incontestablement bien des yeux seront désormais désillés, bien des avis se modifieront par la lecture de ce fascicule, qui constitue le document le plus sérieux et le plus précis paru à cette heure.
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EXPOSITION CANINE DE CAUTERETS
15 AOUT 1909
RÈGLEMENT DE L EXPOSITION
Article 1er. — Une exposition canine aura lieu à Cauterets. Elle sera ouverte au public le dimanche 15 août, de 1 h. à 6 h. du soir. Le prix d’entrée sera de 1 fr.
Article 2. — Sont admis à concourir tous les chiens appartenant aux races suivantes : Chiens de Montagne des Pyrénées, chiens de bergers, chiens servant à la chasse sous terre, chiens de race dits de luxe (dogues excepté).
Article 3. — Les chiens seront admis le dimanche jusqu’à 9 h. du matin. Les chiens venant de l’extérieur devront être expédiés franco dans des caisses marquées au nom du propriétaire et adressées à l’Exposition canine de Cauterets.
Article 4. — Les différents jurys opérant dès dix heures, tous les chiens devront être amenés au plus tard à 9 heures.
Article 5. — Les propriétaires de chiens désirant exposer leurs animaux devront adresser au Club du chien des Pyrénées, à Argelès-Gazost, ou au secrétariat de la mairie de Cauterets une déclaration écrite mentionnant le nom, la race, l’âge, le sexe de l’animal exposé accompagnée du montant de l’engagement.
Article 6. — Tout chien présenté devra être muni d’un collier portant le nom et l’adresse du propriétaire, et d’une chaîne.
Article 7. — L’administration n’est responsable d’aucune mort ou de perte d’animaux, ni d’accidents quelle qu’en soit la cause.
Article 8. — Tous les chiens non réclamés par leurs propriétaires le dimanche soir seront mis en fourrière aux frais de leurs maîtres.
Article 9. — Le droit d’admission des animaux exposés est fixé à 2 francs. Seuls, les chiens de montagne des Pyrénées et chiens de bergers ne paieront pas de droit d’entrée.
Article 10. — Tout chien atteint de maladie de peau ou de maladie contagieuse sera refusé. Il en sera de même pour tous ceux ayant subi une mutilation quelconque, soit castration ou autre et pour ceux soumis à un maquillage préalable.
Article 11. — Les propriétaires de chiens dangereux devront le mentionner dans leur engagement.
Article 12. — Les origines de chiens, quelles qu’elles soient, devront être mentionnées sur les feuilles d'engagement, de même que la date et le lieu de leur naissance. En cas de fausse déclaration, le propriétaire sera disqualifié. La disqualification entraînera l’élimination du concours et tout droit aux récompenses.
Article 13. — Les chiens des Pyrénées seront classés conformément aux règles établies par le Pastour-Club et le Club du chien des Pyrénées. L’Echelle de Points adoptée sera observée. Les chiens de berger seront classés conformément aux règles imposées par le Club du chien de Berger.
Article 14. — Par le seul fait de l’engagement de leurs chiens, MM. les exposants acceptent d’une façon absolue, sans conditions ni réserves, toutes les conditions du règlement, déposé à la mairie de Cauterets.
Article 15. — Les décisions du jury sont sans appel.
DIVISION DU CONCOURS
Classe A. — Race des Chiens des Pyrénées purs.
— I. Etalons âgés de plus de un an. — II. Lices âgées de plus de un an. — III. Mâles adultes (6 mois à un an). — IV. Femelles adultes (6 mois à un an). — V. Lot d’élevage (chaque lot devra comporter au moins deux chiots issus des mêmes auteurs. Les origines des chiots seront attestées par un certificat du maire de la commune de l’éleveur, ou des Présidents du « Pastour Club » ou du « Club du Chien des Pyrénées ».)
Classe B.— Chiens de Bergers dits "Labris"
I. Poils ras. — II. Poils longs ou genre Griffon.
Classe C. — Fox-Terriers.
Classe D. — Chiens de Luxe
Les Petites Annonces

L’Eleveur », annonce de 1885


L’Eleveur », annonces de 1887 et de 1888

Le Chenil, journal hebdomadaire illustré du Jardin zoologique d’acclimatation

L’Eleveur », annonce de 1915


L’Eleveur », annonces de 1919

L’Eleveur », annonces de 1922

L’Eleveur », annonce de 1929
Dans notre boutique

En vente à la boutique en ligne de la RACP 8,50 euros
L'ERGOT DES RACES BERGÈRES (1)
Si nous examinons des caractères du même ordre qui, comme l'indique M. Paul Mégnin, sont considérés par les biologistes comme des variations soit continues.., soit oscillantes et qui, au même titre que la polydactylie servent à caractériser certaines races d'animaux,. comme le raccourcissement de la tête du bouledogue ; la diminution de longueur des pattes du basset, l'absence ou la diminution de la queue de certaines races de chiens, etc., on constate que dès que ces races ne sont plus soumises aux effets de la sélection, le nombre des individus caractérisés par ces anomalies va en décroissant et que ceux-ci finissent par disparaitre.
Et en effet, c'est par exception qu'on rencontre des bons types de bouledogues, de chiens sans queue, de bassets, etc., parmi les chiens non sélectés.
Au contraire, le nombre des chiens à double ergot foisonne à tel point que j'ai rarement vu un chien employé à la garde d'un troupeau qui ne possède pas ce caractère. Il est permis de conclure de ces faits que contrairement aux allégations de certains amateurs de beaucerons, rapportées par M. Paul Mégnin, le double ergot est un caractère au moins aussi stable que la plupart de ceux que nous trouvons chez nos diverses races de chiens.
Du reste, les véritables éleveurs n'auront certainement pas manqué de sourire en entendant les doléances que font entendre ces amateurs de beaucerons qui se plaignent qu'il y ait toujours un certain déchet dans leurs portées !
Et quelle est dont la race où tous les produits naissent sans la moindre imperfection ? Tous nos animaux domestiques sont dans la suite des générations dans un état perpétuel de variation : il ne nait pas deux individus absolument semblables : tous s'éloignent du type d'une manière plus ou moins brusque, suivant qu'il s'agit de races caractérisées par des variations continues (comme la conformation générale, du corps, la grandeur de la taille, la contexture du poil, la couleur de la robe, etc.), ou par des variations oscillantes (comme l'absence ou le raccourcissement de la queue, la diminution de la longueur des pattes, la polydactylie, etc.). Et c'est précisément le fait de la sélection de choisir entre tous ces individus plus ou moins dissemblables, les progéniteurs qui se rapprochent le plus du type recherché pour perpétuer la race avec ses véritables caractères distinctifs. (1)
Que deviendraient les races, si on entrait dans la voie que nous indiquent les amateurs de beaucerons et si chaque éleveur prétendait qu'il y a lieu de supprimer quelques-uns des caractères qu'ils éprouvent le plus de difficultés à obtenir dans leurs portées ? En examinant une à une chacune de nos races de chiens, il serait facile de démontrer que toutes ont un caractère individuel dominant et que c'est précisément ce caractère qui généralement est le plus difficile à obtenir dans toute la perfection exigée par les standards.
Supprimons ce caractère pour les raisons données par les amateurs de beaucerons et nous arrivons au nivellement de toutes les races : résultat : type chien de rue !
Heureusement, nul ne songe à simplifier ainsi les méthodes de reproduction : il naît des chiens à queue normale chez les races sans queue, à queue raccourcie ou à queue coudée ; il naît des briquets dans les meilleures portées de bassets ; il naît des sujets à oreilles cassées ou tombantes chez les races à oreilles droites, etc., etc., sans que jamais les éleveurs de ces races aient eu l'idée de vouloir modifier ces caractères sous prétexte qu'ils éprouvent plus ou moins de difficultés à les obtenir et qu'ils supportent ainsi un déchet dans leur élevage.
Demandez donc à n'importe quel éleveur de fox-terriers le nombre de non-va!eurs qui résulte pour chacun d'eux du fait que cette race de chiens doit réunir deµx sortes de caractères qui sont diamétralement opposés : les uns caractérisant les races que M. le professeur Dechambre a classées dans le groupe des rectilignes (forme de la tête et aplombs), les autres étant l'attribut des races classées par le même auteur dans le groupe des concavilignes (épaisseur des extrémités et pieds de chat). Et, cependant, malgré le déchet énorme que les amateurs de fox-terriers subissent dans leurs élevages pour obtenir des sujets bien réussis, je crois qu'on serait mal venu d'aller leur proposer une modification de leur standard touchant les points caractéristiques de leurs chiens, sous prétexte que de cette façon ils obtiendraient plus facilement des animaux conformes au nouveau type ainsi modifié.
Ce n'est donc pas en s'appuyant sur de pareilles raisons qu'on peut arriver à justifier la suppression de l'ergot chez les races bergères et nous allons donc maintenant examiner la question en la plaçant sur son véritable terrain de discussion, tel que l'a du reste fort nettement défini M. Paul Mégnin lui-même : l'ergot présente-t-il des avantages ou des inconvénients chez les beaucerons, briards et chiens similaires, au point de vue de leur utilisation comme races bergères? (2)
J. Bailly-Maitre.
(1) Voir le numéro précédent.
(2) Cette étude sera continuée dans les prochains numéros.
Source Médiathèque de la Société centrale canine
A suivre dans le numéro de mai ….

Publicité parue dans L’Eleveur datée de 1919