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Tests ADN : Posez-vous les bonnes questions !

par Société Centrale Canine

3 avril 2019
 

Avant de choisir tel ou tel test, que ce soit pour une cotation, l'homologation d'un titre ou un autre motif, posez-vous les bonnes questions en toute connaissance de cause. 
 

​​SANTÉ – Les questions à se poser avant de faire tester son chien
 

L’affection que je souhaite faire dépister est-elle connue dans la race de mon chien ?
 

Exemple n°1 : J’ai fait dépister mon Berger australien pour la Sensibilité Médicamenteuse (MDR1), puis-je faire la même chose avec mon Bouledogue français ?
 

La Sensibilité Médicamenteuse (MDR1) est connue dans plusieurs races de chiens, dont le Collie à poil long, le Berger australien, le Chien de berger des Shetland ou encore le Border collie. Cependant, ni l’affection, ni la mutation responsable de cette affection n’ont jamais été décrites chez le Bouledogue français. Réaliser le test ADN de dépistage de la Sensibilité Médicamenteuse sur votre Bouledogue français (ou dans toute autre race non concernée par cette affection) est donc inutile. Avant de choisir un test de dépistage génétique pour votre chien, il convient entre autres choses de vous assurer que l’affection existe dans sa race.
 

Exemple n°2 : Le propriétaire d’un mâle Staffordshire Terrier Américain souhaite pour une saillie que je fasse dépister ma chienne pour l’Ataxie Cérébelleuse. Un laboratoire étranger propose le test mais leur site parle d’un dépistage pour le Border Collie, est-ce normal ?
 

Vous avez raison d’être prudent. Plusieurs mutations peuvent être à l’origine de la même maladie pour des races différentes et la mutation présente chez le Border Collie est différente de la mutation existant chez le Staffordshire Terrier Américain. En testant la mauvaise mutation, vous pourriez obtenir un résultat « indemne » pour l’Ataxie Cérébelleuse du Border Collie (résultat qui n’a en réalité aucune valeur puisque l’affection et/ou la mutation n’existe pas dans votre race) tandis que votre chienne est peut-être porteuse de la mutation responsable de l’Ataxie Cérébelleuse du Staffordshire Terrier Américain et qu’elle pourrait la transmettre à ses chiots.
 

A RETENIR​​

tous les tests disponibles ne sont pas valides pour toutes les races.
 

Tous les tests proposés par la Société Centrale Canine correspondent à des mutations qui existent dans les races pour lesquelles le test est proposé.
 

En cas de doute quant au choix d’un test, vous pouvez contacter notre service ADN :
 

Email: adn.contact@centrale-canine.fr

 

Téléphone :  01 49 37 55 54

​Quels sont les dépistages de santé conseillés par le club de race de mon chien ?

  • Exemple : Mon club de race me conseille de réaliser un test ADN en particulier, pourtant j’ai lu sur les réseaux sociaux et sur le site d’un laboratoire qu’il existe d’autres tests, puis-je en faire davantage ?
     

Afin de maintenir et améliorer la santé des chiens LOF, les clubs de races aident les éleveurs en leur conseillant d’orienter leurs efforts vers les maladies les plus sévères et les plus prévalentes dans chaque race. Ces maladies font l’objet d’un suivi par les clubs et les résultats des tests peuvent être enregistrés dans la base de données de la Société Centrale Canine afin d’apparaître sur les pedigrees ou dans l’outil LOF Select. Afin de garantir la pertinence scientifique du choix de ces maladies dans chaque race pour la population française, les différents tests que nous enregistrons ont préalablement été étudiés et validés par la Commission Scientifique de la Société Centrale Canine.
 

Vous pouvez faire tester votre chien pour d’autres affections connues dans sa race. Cependant, outre le fait que les résultats ne seront potentiellement pas enregistrés dans la base LOF, il est important de garder à l’esprit que les affections les plus problématiques d’une race sont celles suivies par le club : le résultat du test que vous aurez effectué (surtout si votre chien est « indemne ») devra donc être nuancé en conséquence.

Tout d’abord, rappelons rapidement que tous les chiens, à l’instar de l’être humain, héritent de chacun de leurs parents un allèle (c’est-à-dire une version d’un gène) pour chaque gène du génome. Un individu est dit homozygote pour un gène s’il possède deux allèles identiques de ce gène, il est dit hétérozygote si l’allèle hérité de la mère est différent de celui hérité du père.

​Petit précis de génétique
 

Prenons l’exemple du gène de couleur Brown (locus B) qui détermine la couleur (noire ou marron) du pigment foncé de la robe d’un chien :
 

  • Un individu qui possède deux allèles b pour ce gène est dit homozygote et on notera son génotype b/b. 

  • Un individu hétérozygote possède deux versions différentes du gène, l’allèle B et l’allèle b, on notera son génotype B/b, on dira couramment qu’il est porteur de marron (il peut transmettre l’allèle marron b à ses descendants mais ne présente pas de marron dans sa robe). 

  • Enfin, d’autres individus sont homozygotes B/B, c’est-à-dire qu’ils possèdent l’allèle B en double exemplaire. 

Lorsque l’effet d’un allèle domine sur un autre allèle, on dit qu’il est dominant. Ainsi, l’allèle B est dominant sur l’allèle b, c’est-à-dire que chez un individu hétérozygote B/b, c’est l’effet de l’allèle « noir » B qui l’emporte. L’allèle b est dit récessif par rapport à l’allèle B, il faut deux copies de cet allèle pour qu’un chien soit « marron ».
 

Par ailleurs, concernant les tests de santé :
 

  • Le résultat 1.1 « indemne » signifie que le chien est homozygote +/+, c’est-à-dire qu’il n’est pas porteur de l’allèle muté : il ne transmet jamais l’allèle muté à ses descendants. 

  •  Le résultat 1.2 « porteur » signifie que le chien est hétérozygote +/-, c’est-à-dire qu’il possède un allèle normal (dit allèle sauvage) et un allèle muté : il a alors une chance sur deux de transmettre l’allèle muté à chacun de ses descendants. 

  • Le résultat 2.2 « atteint » (ou double porteur) signifie que l’individu est homozygote -/-, c’est-à-dire qu’il possède deux allèles mutés : il transmet systématiquement un allèle muté à chacun de ses descendants. 
     

Si l’affection testée est transmise sur un mode récessif (c’est-à-dire si l’allèle muté responsable de l’affection est récessif par rapport à l’allèle sauvage), un chien 1.2 ne développera pas la maladie au cours de sa vie. Si, en revanche, l’affection testée est transmise sur un mode dominant (l’allèle muté responsable de l’affection est dominant sur l’allèle sauvage), un chien 1.2 est à risque de développer la maladie au cours de sa vie.
 

Pour en savoir plus, rendez-vous sur https://genodog.fr/notions-genetique/

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